Article sur la portion de la semaine initialement publié en 2017.
L'âme est désintéressée. Car, comme le Créateur, notre âme n'a qu'un seul désir, celui de partager.
Après le péché du Veau d'or, le Créateur voulait détruire le peuple – pour essentiellement appuyer sur le bouton de redémarrage, et recommencer. Moïse lance un défi à Dieu : “Si tu détruis ce peuple, alors détruis-moi aussi. Efface mon nom de ton livre.” Dieu n'a pas détruit le peuple, mais le nom de Moïse a néanmoins été effacé de la portion de cette semaine, le chapitre de “Tetzaveh”.
À première vue, il semblerait que le Créateur ait puni Moïse en n'incluant pas son nom. Pourtant, Le Zohar nous apprend que c'est le contraire.
"Il n'y a pas de meilleur moment que le présent pour devenir plus désintéressé"
L'un des principes kabbalistiques les plus difficiles à comprendre est le suivant : ce qui est caché est bien plus puissant que ce qui est révélé. Tout comme le nom de Moïse n'est pas mentionné dans la portion de cette semaine, le nom de Dieu n'apparaît pas dans le rouleau d'Esther que nous lirons à l'occasion de la fête de Pourim. L'omission du nom de Dieu signifie-t-elle une absence de Dieu dans ce rouleau ? Au contraire, Le Zohar nous apprend que Pourim sera la seule fête qui subsistera après la correction finale. Le fait que le nom de Dieu ne soit pas mentionné dans le rouleau d'Esther est une indication de la présence infinie de Dieu et de l'abondance de la Lumière disponible. Ce qui est caché est d'autant plus disponible et éternel.
L'exclusion du nom de Moïse de ce chapitre n'est pas une punition pour Moïse, mais plutôt un cadeau du Créateur pour nous. En vérité, nous avons plus de l'essence de Moïse dans ce chapitre que dans tout autre. Dans la portion de cette semaine, Moïse était prêt à se sacrifier complètement pour le bien du peuple. Pouvez-vous l'imaginer ? Je ne pense pas que beaucoup d'entre nous pourraient tenir tête aux voix de l'autorité dans nos propres vies, et encore moins au Créateur ! Moïse n'a pas cherché à apaiser Dieu, et Dieu n'a pas cherché à le soumettre. Le but de son âme était d'aider l'humanité, et en défiant le Créateur, il a accompli sa destinée ainsi que le désir de Dieu pour lui. Si l'amour est désintéressé, alors Moïse était certainement l'incarnation même de l'amour dans ce chapitre.
Avec le couplage de cette portion de “Tetzaveh” et de la fête de Pourim, il y a une énergie de l'amour infini de Dieu pour l'humanité, qui imprègne le cosmos en ce moment. Il n'y a pas de meilleur moment que le présent pour prendre sur nous le travail spirituel de devenir plus désintéressé.
Non, aucun d'entre nous n'est destiné à être Moïse, mais nous sommes en effet destinés à devenir la meilleure version de nous-mêmes. Nous nous élevons à ce potentiel chaque fois que nous développons notre capacité à faire de l'aide à l'humanité notre priorité. Chaque fois que nous choisissons l'altruisme plutôt que l'égoïsme, la Lumière de nos âmes et la Lumière du Créateur brillent d'autant plus dans le monde.
