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Le prisme à travers lequel nous choisissons de voir le monde

Michael Berg
août 25, 2024
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Article initialement publié en 2013.

La portion “Re’eh” commence ainsi : “Voici, je mets aujourd’hui devant vous une bénédiction et une malédiction”. Ici, la Torah ne parle pas simplement de l’époque où Moïse était dans le désert avec les Israélites. Elle parle aussi de nous en ce moment. Les sages enseignent que depuis la chute d’Adam jusqu’au Gemar HaTikun, la Correction finale, tout dans ce monde – chaque situation, tout ce que nous regardons et chaque personne – est un mélange de bien et de mal, de positif et de négatif.

« Nous avons le choix de nous connecter au positif ou au négatif. »

Ce que nous regardons et ce à quoi nous nous connectons et notre choix. Nous pouvons penser, par exemple, que nous sommes une bonne personne quand on ne voit que le négatif chez quelqu’un d’autre, mais ce n’est pas le cas. Ce que nous faisons en réalité, c’est nous connecter à l’obscurité qui est en cette personne. De même, lorsque nous choisissons de voir la négativité dans quelque chose ou une situation, nous nous connectons à l’obscurité de cette chose ou de cette situation.

La réalité, c’est qu’à tout moment, lorsque nous regardons quelqu’un ou quelque chose, nous avons le choix de nous connecter au positif ou au négatif. Et il est important de comprendre que le choix que nous faisons détermine comment se fera notre connexion à ces personnes ou à ces choses. Chacun de nous est un mélange de Lumière et d’obscurité, et lorsque nous succombons aux exigences de notre négativité et que nous nous concentrons sur l’obscurité de quelqu’un d’autre, nous créons une union parfaite entre notre obscurité et celle de l’autre personne.

D’un autre côté, lorsque nous voyons le bien chez quelqu’un, nous éveillons notre Lumière et nous nous connectons à la Lumière de l’autre personne. C’est une voie à double sens. Malheureusement, la plupart d’entre nous pensent que lorsque nous jugeons quelqu’un ou quelque chose, c’est une voie à sens unique : je suis bon et je regarde ce qui est mauvais. Non. Nous devons être clairs sur le fait que dans absolument tout, à tout moment, lorsque nous voyons le positif ou le négatif, c’est ce que nous éveillons en nous-mêmes.

Cette puissante intuition est différente de la façon dont la plupart d’entre nous perçoivent les gens et le monde qui nous entoure. Nous devons apprendre à renforcer notre côté positif et à maîtriser notre négativité, de sorte que lorsque nous regardons une personne ou une situation à l’extérieur de nous-mêmes, nous nous connectons uniquement au positif qui s’y trouve.

« Ce que nous voyons chez les autres, c’est l’énergie qui s’éveille en nous-mêmes. »

Il nous est impossible de voir quelque chose que nous n’éveillons pas d’abord en nous-même. Ce que nous voyons reflète le niveau où se trouve notre conscience. Si nous voyons l’obscurité, cela nous indique que notre négativité voit la négativité. Si nous nous connections à notre positivité, nous ne verrions pas ce qui est négatif chez une autre personne ou dans une certaine situation – non pas parce que ce n’est pas là, mais parce que ce n’est pas ce à quoi nous nous connectons.

Ce que nous voyons chez les autres, c’est l’énergie qui s’éveille en nous-mêmes. Moïse était l’une des plus grandes âmes qui aient jamais vécu, mais il avait aussi une carapace autour de lui. Si quelqu’un le voulait, il pourrait légitimement voir toutes sortes de choses négatives en lui. Et malheureusement, durant la longue période passée dans le désert, de nombreux Israélites ont choisi de voir l’obscurité. Que voyaient-ils réellement ? Non, ils ne voyaient pas la négativité de Moïse, ils réveillaient leur propre obscurité. Et cette obscurité était liée à la carapace qui entourait Moïse et qui était alors considérée comme négative.

La façon dont nous percevons le monde et les gens qui nous entourent influence ce qui se passe ensuite dans nos vies. Si nous choisissons de nous concentrer sur le bien chez une personne, non seulement nous submergeons notre négativité par notre positivité et nous connectons nous-mêmes et l’autre personne à la Lumière du Créateur, mais nous éveillons également la positivité chez l’autre. La question à se poser est donc la suivante : quel est le facteur dominant en nous ? Si nous voyons le négatif, c’est parce que notre négativité nous submerge. Lorsque cela se produit, nous nous déconnectons de la Lumière, nous déconnectons la situation ou de la personne, ce qui crée une séparation.

Lorsque nous comprenons et nous approprions ce formidable concept, nous avons la capacité de transformer les situations. Avec les mots “Voici, je mets aujourd’hui devant vous une bénédiction et une malédiction”, le Créateur nous dit de nous rappeler qu’à chaque instant de chaque jour, dans chaque situation et dans chaque personne que nous rencontrons, la Lumière ne met pas devant nous tout le positif ou toute l’obscurité, mais plutôt un mélange des deux.

En voyant le bien dans ce mélange, nous nous connectons à sa Lumière, éveillant ainsi davantage de Lumière. Lorsque nous choisissons de permettre à notre positivité de surmonter l’obscurité, nous éliminons le jugement et la négativité. Et nous nous ouvrons ainsi à recevoir des bénédictions infinies.


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