Article sur la portion de la semaine initialement publié en 2020.
"Si je fais tout ce que je suis censé faire – prier, étudier et assister aux offices chaque week-end – pourquoi je ne ressens pas la Lumière ?"
Cette question m'a été posée récemment. C'est une question que beaucoup d'entre nous se posent parfois, indépendamment de nos chemins religieux ou spirituels. Et pour mieux y répondre, je voudrais partager un peu de ma vie personnelle avec le Rav Berg.
"Le meilleur endroit pour trouver la Lumière est dans le cœur des autres."
Lorsque nous avons commencé notre voyage ensemble, le Rav Berg était très différent de l'homme qu'il est devenu par la suite. C'était un homme d'affaires très religieux, érudit et déterminé, et parfois aussi dur. La douceur et l'amour que le monde a fini par voir dans les yeux du Rav ne sont apparus que bien plus tard. Ils ne sont apparus que lorsque le Centre de la Kabbale est passé du statut de lieu d'étude à celui de lieu de rencontres. En somme, ce sont les gens qui ont changé le Rav. Et j'estime que le Rav n'est pas devenu le Rav avant que vous soyez là.
Au début, le Rav faisait tout ce qu'un enseignant ou un universitaire était censé faire. Mais accomplir ce qu'on est "censé" faire ne veut pas forcément dire qu'on ressent la Lumière "censée" correspondre. Si l'étude est certes si importante, elle ne représente qu'une partie seulement du voyage spirituel. Le reste du voyage s'effectue en appliquant ce que nous apprenons à nos relations avec les autres. Je crois que le meilleur endroit pour trouver la Lumière est dans le cœur des autres. Et c'est pour cette raison que nous étudions. C'est pour nous aider à apprendre à nous aimer les uns les autres.
"Chaque interaction est une occasion pour nous d'apprendre à aimer"
Il est intéressant de noter comment cette leçon est en corrélation avec "Vayechi", la portion de la semaine. L'histoire commence par les mots : "Et Jacob vécut". Nous savons que Jacob avait deux noms. Jacob est le nom qui lui a été donné à la naissance, et c'est donc le nom qui l'a ancré dans le monde physique. Le second nom de Jacob, Israël, lui a été donné plus tard par le Créateur lui-même. Et en tant que tel, ce nom représentait son lien avec le monde spirituel. Ce grand patriarche a certainement "vécu" pour le spirituel, et non pour le physique. Alors, pourquoi le verset ne dirait-il pas "Et Israël vécut" ?
Le Zohar explique que Jacob était le pont entre le monde matériel et le monde céleste. Le monde physique et les personnes qui ont croisé son chemin ont fourni le terrain de jeu sur lequel Jacob a pratiqué et perfectionné sa propre nature divine et sa connexion avec la Lumière.
C'est une semaine magnifique pour découvrir de nouvelles façons d'intégrer les principes spirituels dans votre vie. Des façons qui sont forcément différentes pour chacun d'entre nous. Mais pour le Rav et moi, cette façon a été d'être actifs dans la recherche de moyens pour nous ouvrir, nous et les Centres, à de plus en plus de personnes.
Les personnes que nous rencontrons chaque jour sont dans nos vies pour une raison. Combien de fois avez-vous entendu cela ? Combien de fois l'ai-je affirmé ? Et pourtant cela mérite d'être répété jusqu'à ce que cela fasse partie intégrante de nous. Chaque interaction est une occasion pour nous d'apprendre à aimer. Et cela répond à la question posée ci-dessus. Nous pouvons ressentir la Lumière en prenant soin des créations nombreuses et variées de la Lumière et en les aimant.
