Le Rav Ashlag donne une brève explication sur “La Haggadah”, le texte que nous lisons au Seder de Pesach. Il explique que lorsque nous ajoutons la lettre alef, qui représente la Lumière du Créateur, au mot goleh, l’exil, nous obtenons le mot geulah, qui signifie rédemption. Cela nous enseigne, dit le Rav Ashlag, que la seule façon de parvenir à la rédemption est d'absorber et de changer les ténèbres.
La plupart d'entre nous traversent des moments de ténèbres. Des moments que nous voulons traverser le plus vite possible, avec l'espoir que la Lumière viendra rapidement. Mais pour que la vraie Lumière vienne, nous devons être capables de transformer les ténèbres, de faire l'expérience de la Lumière dans les ténèbres. Car nous n’expérimentons pas les ténèbres pour que vienne ensuite la Lumière, c’est plutôt que l'énergie des ténèbres se transforme et devient la Lumière. Par conséquent, le Rav Ashlag nous dit que si nous sommes capables d'injecter l'alef, la Lumière du Créateur, dans l'obscurité, si nous embrassons l'obscurité en sachant que c'est de l'énergie qui doit être transformée, alors nous commençons réellement à profiter de ces moments de ténèbres, parce que chaque moment de difficulté est un moment de Lumière et d'énergie dont nous avons besoin pour avoir la totalité de nos bénédictions.
“Dans chaque expérience de douleur ou d’obscurité se trouve une énergie qui nous attend pour être transformée afin que sa Lumière puisse être révélée”
Il y a une section dans Le Zohar, à Tetzaveh, où le Rav Shimon cite un verset du livre de Daniel : “Le Créateur révèle ce qui est profond et caché… le Créateur sait ce qui est dans les ténèbres… si ce n'est pour cette Lumière qui existe et l'énergie qui existe dans les ténèbres... la grande Lumière ne peut pas être révélée...” Il utilise ces trois mots, yada ma bachashucha ; si nous sommes connectés à la Lumière du Créateur, nous apprenons ce qu'il y a dans les ténèbres.
La plupart d'entre nous ne savent pas ce qu'il y a dans les ténèbres et pensent que nous devons nous débarrasser des ténèbres dès que possible. Mais la vérité est que la raison pour laquelle nos bénédictions sont limitées est que nous ne connaissons pas la grande Lumière ou énergie qui existe dans les ténèbres. Dans chaque expérience de douleur ou d'obscurité, qu'elle soit légère ou grande, il y a une énergie qui nous attend pour nous transformer, et ce n'est qu'à travers cette transformation que la vraie bénédiction peut venir. “... si ce n'est pour cette Lumière qui existe et l'énergie qui existe dans les ténèbres... la grande Lumière ne peut pas être révélée”.
Comme le Rav Ashlag nous enseigne la différence entre Golehand Geulah, la différence entre les ténèbres et la Lumière, n'est que l'injection de la Lumière du Créateur. Et lorsque nous sommes capables d'injecter la Lumière du Créateur dans n'importe quelle situation d'obscurité, nous pouvons rencontrer de plus grandes bénédictions, bien plus énormes que nous ne pouvons l’imaginer. L'un des grands cadeaux de Pesach est donc que nous voulons apprendre, savoir, avoir vraiment conscience de ce qu'il y a dans ces défis et dans ces ténèbres.
Le Rav Ashlag nous dit : “Il n'y a aucune différence entre le temps des ténèbres et le temps de la grande Lumière, sauf la lettre alef." Si nous pouvons ressentir et expérimenter cette conscience, en la gardant à l'esprit non seulement pendant Pesach, mais aussi durant tout le reste de l'année, alors chaque fois que nous rencontrons un défi et saurons avec certitude que c'est la Lumière du Créateur, nous pourrons transformer le Goleh, ténèbres, dans la Geulah, la rédemption, la plus grande bénédiction. Et à Pesach, si nous le désirons, chacun de nous peut commencer ce processus.