Article sur la portion de la semaine initialement publié en 2017.
La grandeur spirituelle se définit davantage par ce que nous faisons de tout ce que nous avons appris, et moins par ce que nous savons. C'est le comportement qui nous rend spirituels, pas les croyances.
"C'est le comportement qui nous rend spirituels, pas les croyances.”
Dans la portion “Tzav”, Moïse donne des instructions aux fils d'Aaron sur la manière d'apporter les sacrifices au Tabernacle. Cette partie est remplie de nombreuses subtilités et de détails sur la manière de réaliser les sacrifices : ce qu'il faut brûler sur l'autel, ce qu'il ne faut pas brûler, ce qu'il faut manger et ce qu'il ne faut pas manger. Les mots nous racontent une histoire, mais chaque lettre est un code, révélant des informations sur l'union des mondes physique et spirituel. J'aimerais me concentrer sur un aspect qui nous donne une orientation pour les sept jours à venir.
L'une des instructions que Moïse donne aux fils d'Aaron est de prendre les cendres des sacrifices faits sur l'autel et de les placer à l'extérieur du tabernacle. Cette demande semble étrange ! Nadav et Avihu étaient considérés comme ayant une conscience extrêmement élevée. De tous les membres de la congrégation, pourquoi leur demanderait-on de sortir les ordures ? Cela semble être un travail pour un humble serviteur, pas pour un grand prêtre. Les fils d'Aaron ont certainement des choses plus importantes à faire sur le plan scientifique et spirituel.
Et pourtant, c'est exactement le contraire. Plus nous atteignons un niveau spirituel élevé, plus il nous est demandé de travailler – d'utiliser la pelle, d'aller dans la boue, d'être les serviteurs de notre communauté et de l'humanité.
Cela me rappelle une leçon que mon défunt mari, le Rav Berg, avait apprise de son propre maître, le Rav Brandwein. Le Rav avait parcouru une longue distance pour être avec son professeur, pour étudier avec lui pour la toute première fois. Il était si impatient d'apprendre la Kabbale. Pourtant, lorsqu'il arriva, son professeur, le Rav Brandwein, insista pour qu'ils emballent ensemble des cartons de livres de Kabbale. Naturellement, le Rav était perplexe. Des cartons ? Ne pouvait-il pas payer quelqu'un pour emballer les cartons ? Il était venu étudier une sagesse importante avec un grand maître spirituel !
"Il est de notre responsabilité de joindre le geste à la parole.
C'est la première leçon que lui a donnée le Rav Brandwein : Un maître ne se contente pas d'enseigner, il agit.
Une personne compatissante n'est pas considérée comme telle parce qu'elle parle de compassion, mais plutôt parce qu'elle est compatissante. Une personne bienveillante n'enseigne pas la gentillesse, mais l'exprime à tous les niveaux. Un être spirituel ne prêche pas la spiritualité, il l'incarne.
Il y a une énergie très spéciale dans l'univers cette semaine. Peut-être avez-vous déjà commencé à la ressentir. Elle nous pousse à aller de l'avant, nous aidant tous à passer d'un état de pensée, de parole et même d'action spirituelle à un état d'être spirituel.
Puissions-nous être toujours présents et à l'affût des opportunités qui se présentent à nous cette semaine. Puissions-nous considérer tous les défis qui se présentent comme une chance d'élévation spirituelle. Trouvons ces moments où nous pouvons passer du statut d'étudiant spirituel à celui de maître spirituel.
Car, comme nous l'apprend la portion “Tzav” : plus le niveau d'élévation spirituelle d'une personne est élevé, plus sa capacité et sa responsabilité de joindre le geste à la parole sont grandes.