Article sur la portion de la semaine initialement publié en 2020.
Avez-vous déjà remarqué qu'une interview en dit parfois plus sur la personne qui pose les questions que sur celle qui y répond ? J'ai moi-même été interviewé pour quelques magazines et programmes d'information récemment. Je suis toujours reconnaissant d'avoir l'occasion de parler des choses qui me tiennent à cœur : La Kabbale, la spiritualité mondiale et la création de communautés dans le monde entier, grâce auxquelles les individus peuvent à la fois être éclairés et se soutenir mutuellement dans l'amitié et l'unité. Mais les questions sont parfois plus révélatrices que les réponses. Par exemple, on pourrait demander : "Qui êtes-vous ? En quoi croyez-vous ?" et un autre pourrait demander : "Qui pensez-vous être ? Que savez-vous ?" Les questions cherchent les mêmes réponses, et pourtant l'une est posée avec une véritable curiosité et une réelle ouverture, alors que l'autre est servie froidement avec une volonté quasi combative.
Alors... qui a raison ou qui a tort ? Peut-être ni l’un ni l’autre. En fait, une bonne dose de scepticisme peut parfois être utile. Mais ce qui me fascine vraiment, c'est la façon dont une seule idée préconçue peut nous enfermer dans certaines façons de penser. Notre capacité à apprendre n'est limitée que par ce que nous pensons déjà savoir.
Ce sens du parti-pris n'est pas réservé au seul journalisme. Il est dans la nature humaine d’avoir des préjugés sur des personnes ou des situations au premier regard. Parfois, nous le faisons même avant d'être confrontés à ces personnes ou à ces situations. Nous pensons, "celui-ci est bon" ou "Celui-là est mauvais". Nous pensons que ce que nous voyons est la vérité absolue. Mais en fait, non. Ce que nous voyons, c’est ce que nous croyons être vrai.
Cela me rappelle une parabole célèbre, l'histoire d'un disciple qui vient rencontrer son maître pour la première fois. Le professeur lui verse une tasse de thé et la tasse de l'étudiant commence à déborder. Néanmoins, le sage continue à verser. Le disciple est alors déconcerté – à juste titre ! Le thé coule sur lui et il est trempé. Mais le maître continue à verser du thé ! "Qu'est-ce que vous faîtes ?", demande alors l’étudiant au professeur.
"Tu es comme cette tasse", répond le sage. "Je ne peux rien t'enseigner tant que tu ne t'es pas vidé de tout ce que tu penses déjà savoir".
Dans la portion “Shlach Lecha” de cette semaine, le Créateur dit aux Israélites : "Allez dans le pays d'Israël. Il sera bon pour vous." Pourtant, lorsque Moïse envoie des hommes pour espionner le pays, ils rapportent que c'est un endroit terrible. Il existe de nombreux commentaires sur cette question. Certains pensent que les espions ont menti parce qu'ils savaient qu'aller en Israël signifierait perdre Moïse en tant que leader, et qu'ils avaient peur. D'autres pensent que c'était dû à leur propre ego. Quoi qu'il en soit, ce qu'ils ont vu était basé sur leurs propres croyances craintives. Ils croyaient qu'aller en Israël serait leur ruine. Alors, quand ils ont regardé cette terre, tout ce qu'ils ont vu était du négatif.
Il en va de même pour nous. Ce que nous croyons être négatif, nous le verrons et le vivrons sûrement comme tel. En revanche, lorsque nous savons qu'il y a la main du Créateur en toute chose et que nous reconnaissons la Lumière qui habite toutes les personnes et toutes les circonstances, nous voyons le bien et pouvons donc faire l'expérience du bien.
Cette semaine, videz votre tasse. Oubliez ce que vous pensez savoir. Soyez ouvert de façon à voir les gens comme vous ne les avez jamais vus auparavant. Soyez prêt à essayer de nouvelles choses. Laissez tomber les idées préconçues et envisagez toutes les situations pour le mieux. Il n'est pas nécessaire d'être journaliste pour tirer profit de l'abandon de nos idées préconçues, de nos jugements et de nos préjugés.
Cette semaine est également puissante pour renforcer l’estime de soi. N'oubliez pas que ce que les autres disent ou croient à votre sujet en dit beaucoup plus sur eux que sur vous. Et vice versa ! Ce que vous croyez être vrai au sujet des autres en dit plus sur vous que sur eux.
Lorsque nous savons qu'il y a du bon dans toutes les choses et dans tous les gens, nous expérimentons toujours le meilleur de ce que la vie peut offrir.